J'ai encore jamais croisé un de ces maudits machins jusqu'à présent. Ce qui tombe bien parce que mon Patronus serait probablement minable vue la quantité folle de souvenirs agréables que j'ai en mémoire. Enfin, c'est surtout que la plupart on plus de 6 ans et qu'il sont flou dans ma mémoire, comme mon premier tricycle ou ma première partie de pêche avec les voisins. Ah, attendez ! Peut-être la première fois qu'une fille m'a regardé sans avoir un haut-le-cœur ou un rire moqueur mais, est ce que ça serait suffisant ?
Le bon côté de la chose, c'est qu'à moins qu'il n'y ait que moi dans les parages, je suis à peu près sûr qu'ils iront bouffer ailleurs et que je pourrais me casser.



Non, pas le feu ! Et bien sûr c'est un putain de brasier vivant qui sort de cette armoire ! L'odeur… La lumière… Ahhhh ! Mes yeux piquent, j'ai du mal à respirer ! AH ! J'arrache mes vêtements, complètement paniqué, hystérique… AAHHHHH !!!
C'est pas glorieux mais je n'ai jamais vaincu un épouvantard. C'est encore trop ancré en moi. Mais toi qui te moque, je te casse la gueule quand tu veux !



Ce que je vois ? Moi bien sûr, sans cette horrible brûlure sur le quart de mon visage qui a fait de moi un monstre. Quoi ? Des rêves de grandeur ? De gloire ? De richesse ? Non mais tu as vu ma gueule ? Ces rêves-là, c'est pour ceux qui ont le droit d'avoir des rêves, pas pour les gars comme moi. Moi j'en suis encore à devoir sortir de mon dernier cauchemar alors des rêves, tu penses bien.



Des purges, des purges et encore des purges ! La corruption et la pourriture sont partout, je le sais par ma mère qui connaissait très bien son sujet. Autant dire que je ferais tomber des têtes. Et j'ordonnerai probablement l'extermination systématique de certaines créatures magiques.
Soyons lucide, je serais un tyran sanguinaire probablement pire que le mal que je chercherais à anéantir et il y a fort à parier que je me ferais renverser et exécuter en place publique après très peu de temps.
Alors je passe encore mon tour, comme je disais, les rêves de grandeur sont pour ceux qui ont les moyens de rêver.



Je sais ce que vous voulez savoir. Et je sais que vous ne me lâcherez pas la grappe avant que je vous raconte. Donc, je devais avoir quoi, 8 ou 9 ans, ma mère s'était enfermée dans un bureau de la maison pour procéder à une expérience. Enfin, elle voulait détruire un artéfact magique quelconque mais résistant, elle utilisa donc un Feudeymon.
Sauf que je suis entré parce que j'avais envie de la voir et que les flammes magiques m'ont trouvé très appétissant. Heureusement elle a très vite interrompu le sort mais le mal était fait. Enfin, elle a quand même salement enfoncé le clou en disant en gros que c'était bien fait pour moi, que je n'avais pas à lui désobéir et qu'elle n'avait pas le temps pour mes enfantillages. Un modèle d'amour hin ? A vrai dire j'espère qu'elle avait déjà pété les plombs, ça serait moins douloureux. Mais comment savoir.
Alors c'est vrai, cette grosse vache m'a appris des sorts utiles, surement dans l'espoir que je marcherai dans ses traces et celles de mon père mais heureusement, une fois à Poudlard, des professeurs m'ont repéré et remis dans le droit chemin. C'est triste mais, Je crois que je ne l'aime plus… Enfin, c'est très confus dans mon cœur.




C'est super facile de se faire des amis les deux premières années quand on s'est fait passer la tronche au fer à repasser. Remarque la troisième n'était pas mieux.
Bon, globalement il y a trois catégories de personnes : deux de losers et une passable.
D'abord il y a ceux qui quoi se moquent de moi, ceux-là, si je pouvais leur faire comprendre. Mais non, NON, je dois me montrer exemplaire, ne pas céder à la violence même si j'en ai furieusement envie. Bon ok, je ne dis pas que je ne les bouscule pas un peu de temps en temps.
Ensuite il y a ceux à qui je fais pitié. On pourrait croire que c'est agréable mais… c'est les pires. Leurs regards à mi-chemin entre la compassion et le dégoût, la plupart du temps, me hérissent. Je ne suis ni une victime ni un monstre bordel !
Enfin, il y a les trop rares. Ceux qui me regardent normalement. Qui ne détournent pas les yeux dès qu'ils se sont grattés la joue devant moi et qui n'ont pas de compassion pour moi par défaut. Qu'ils m'apprécient ou pas, je les respecte.




Ma mère est internée à Ste-Mangouste, c'est normal, elle est complètement folle ! Je ne suis même pas sûr que "l'artéfact" qui m'a tant coûté en était vraiment un. J'ai entendu deux médico-mage discuter une fois, l'un d'eux pensait que c'était la faute de mon père mais je ne sais pas qui s'est. Je ne sais pas non plus qui à Poudlard à prévenu les services compétents. Je voudrais le remercier, je crois ou je lui en veut quand même, je ne sais pas... Mince, ça y est ma migraine me reprend.

On a bien essayé de me faire entrer dans le circuit des familles d'accueil mais, entre ma gueule passée au mixer et mon… caractère difficile, ça n'a pas aidé à trouver une famille aimante. Je finis toujours par revenir dans une institution. Je devrais y être le grand frère et aider les plus jeunes... J'essaie, sincèrement j'essaie mais il m'est très difficile d'avoir leur confiance.
Heureusement il y a Poudlard, ça m'aide à gérer. C'est un peu comme une famille finalement, sauf l'été... j'aimerais pouvoir y rester même l'été.