Si tu devais affronter un détraqueur
Tu fermes les yeux. Ta respiration est bruyante, rapide. Tes jointures deviennent blanches, et plus tu serres ta baguette entre tes doigts. Lui, il s'approche de toi. Tu sais parfaitement que rien ne l'en empêchera. Cette créature est faite pour absorber ton âme. Tu seras mort quoiqu'il arrive. Doucement, son voile d'ombre se referme sur ton corps frêle. Le bois s'agite dans ta paume : il faut agir. Vite. Ton corps entier tremble.
Expecto Patronum !Une forme blanche translucide ouvrit ses ailes devant toi : ta protection. Cette chouette blanche t'enroula dans une aura chaleureuse où tout semblait s'arrêtait. Juste toi et elle. Elle et toi. Sauvés.
Si tu devais rencontrer un épouvantard
Un. Deux. Trois. L'épouvantard est là. Le voile noir qui semble le recouvrir s'évapore en une brume étouffante. Des yeux injectés de sang apparaissent. Les lèvres, taillées jusqu'aux oreilles et recousues à la manière d'un enfant, sourirent. Ou étaient-elles forcées de le faire ? Quatre. Cinq. Six. Le bruit de ses pas s'approchent de toi. Tu trembles. Tu ne sais pas comment t'enfuir. Tu sais ce qu'il va t'arriver. Son rire te transperce d'effroi. Tu es mort de peur, recroquevillé sur toi-même. Ton cœur s'arrête.
Si tu étais devant le Miroir du Risèd
La surface glacée montre ton reflet. Tu t'observes longuement : quelque chose à changer. Tu n'es plus cet adolescent, seul, perdu dans ses pensées. Tu es un adulte. Gilbert est là, aussi. Tu ne sais pas ce qui à bouger, mais l'impression reste en toi. C'est en toi que quelque chose à changer. Un soupir plus long, tu t'en vas.
Stupide miroir.
Si tu étais Ministre de la Magie
Toi, Ministre de la Magie, tu ne saurais même pas remplir un formulaire de demande de congé ! Tu serais certainement assis à ton bureau, à écouter tes employés déballer leurs problèmes uns à uns et à te demander ce que tu pouvais bien faire là. Clairement, tu n'aurais pas ta place à ce poste.
Si tu devais raconter une anecdote importante
Tu te souviens, Feliks, qu'en étant gamin, tu n'étais pas du genre à te mettre dans des histoires sans queues ni têtes. Un beau jour, tu as failli faire faire une crise cardiaque à ta mère. Son visage était tellement violet, qu'on aurait cru qu'elle avait avalé une sirène dans son intégralité.
Tu étais monté sur ce balai volant, tu te rappelles, n'est-ce pas ? Ta mère t'avait interdit mais la mettre dans tous ses états t'amuser à un tel point que tu ne pouvais pas faire autrement. Ton cousin n'eut pas le temps de dire
Quidditch que tu avais déjà 3 côtes fêlées et une jambe dans le plâtre. Tu as échappé à la punition, alors que ton pauvre cousin, lui… aurait dû courir plus vite !
Si tu parlais de tes rapports avec les autres
«
La solitude est bonne aux grands esprits et mauvaise aux petits. La solitude trouble les cerveaux qu’elle n’illumine pas. » -
Victor Hugo. Connaissez-vous les loups oméga ? Vous savez, ces petits loups, rejetés par toute une meute. Ces pauvres petits louveteaux servant de boucs-émissaires, ceux qui encaissent les coups. Ceux-là même qui ne cesse jamais de survivre parmi leurs congénères sans pour autant être accepté. Pourtant, au bout de quelques mois seulement, l'oméga s'isole pour ne plus devoir à affronter plus fort que lui : Feliks, lui, s'isole pour ne plus affronter la réalité du monde qui l'entoure. L'un comme l'autre, ils subissent la solitude et essayent de subsister le temps de retrouver une place, là ou les autres seraient susceptibles de les accepter. L'un comme l'autre, ils assument et affrontent ce qui pourrait leur tomber dessus.
Feliks, n'est pas une victime, non. Il aime la solitude, l'admire. Dans le fond, Feliks est très loin d'être méchant ou quoique ce soit de ce genre, bien au contraire ! C'est la gentillesse incarnée, cet enfant. Il est juste. Timide.
Autre chose à ajouter te concernant ?
Tu aimes te balader avec ton poussin sur l'épaule, ou bien le dessus du crâne. Tu ne te souviens plus exactement de la manière dont tu l'as trouvé, mais tu ne peux plus t'en défaire. C'est ton petit copain de tous les jours.
Cui-Cui !