Si tu devais affronter un détraqueur
Un détraqueur? Eh bien soit, si un détraqueur devait parvenir à pénétrer dans l’enceinte du château, il va de soi que je saisirais ma baguette et que je l’affronterais à l’aide d’un sortilège de Patronus. En effet, bien que la plupart des élèves des années supérieures semblent parvenir à créer des patronus satisfaisant, c’est mon devoir en tant que membre du personnel de Poudlard que de veiller à leur sécurité. De plus, je ne suis pas certaine que tous mes collègues puissent affronter de pareilles créatures et je me dois de les assister en cas de danger.
Tant que je pense à le préciser, mon patronus prend la forme d'un sanglier
Si tu devais rencontrer un épouvantard
S’il est vrai que cela ne m’arrive guère, c’est un incident qui s’est déjà produit auparavant et qui se produira encore probablement dans le futur. Les épouvantards que je croise prennent souvent la forme d’un monceau de corps. J’y reconnais d’anciens élèves, certains de mes collègues, les jeunes gens qui parcourent encore les couloirs de l’école. Ils sont morts ou agonisants, et je ne peux pas les sauver tous.
Néanmoins, il est également arrivé que cette créature prenne ma propre forme, plus âgée. Dans une chaise roulante, incapable d’encore me débrouiller. Et je suis seule. Terriblement seule, à cause des sacrifices auxquels j’ai consenti pour mon poste. Parfois je le regrette, parce que cette vision a un goût amer de vérité. Qui se souciera de moi, quand je serais trop vieille?
Si tu étais devant le Miroir du Risèd
Je ne me suis jamais tenue devant ce miroir. Néanmoins, j’imagine que je me verrais toujours à Poudlard. Cela fait si longtemps que je suis ici que je ne m’imagine pas vivre ailleurs. Je serais très probablement à l’infirmerie, je ne saurais pas quoi faire d’autre de mon temps. Ce qui est certain, c’est que j’aurais trouvé un ou une remplaçant(e). Quelqu’un pour veiller sur les élèves après moi, et à qui je pourrais apprendre toutes les ficelles du poste. Et qui veillerait sur moi également, quand mes jambes ne me porteront plus, quand mes mains commenceront à trembler et quand la sénilité gagnera mon esprit.
Si tu étais Ministre de la Magie
Ha! Je ne peux même pas l’envisager. Les élèves ont trop besoin de moi ici, à Poudlard. Je n’ai pas de temps à perdre en politique, puisque j'ai déjà à peine le temps de m'accorder quelques loisirs, entre les accidents, les maladies, et les maux divers qui touchent les adolescents.
Si tu devais raconter une anecdote importante
Le jour où un professeur incompétent a tout simplement fait disparaître les os du bras d’un élève. Si je l’avais eut sous la main, ce sont SES os que j’aurais fait disparaître puis repousser, afin de le dissuader de recommencer.
Si tu parlais de tes rapports avec les autres
Dans l’ensemble, j’apprécie mes collègues. Il est évident que j’aie plus ou moins d’affinités avec chacun d’entre eux, mais je m’efforce d’être agréable avec tous.
Avec les élèves, je suis sévère mais juste. De même, je m’efforce d’être aimable avec eux car je sais que ce n’est pas toujours facile d’être un patient.
Autre chose à ajouter te concernant ?
Je n’ai que peu de vrais amis. Après tout, il est naturel que je soie celle qu’on espère ne pas voir. Ce que peu savent, en revanche et surtout parmi les élèves, c’est que je ne suis pas la même
hors de mon infirmerie. Ou tout du moins quand je n’ai pas de patients. Tant que je suis à mon poste, je ne peux pas me permettre de me montrer inquiète, ou de rire à une de leur blagues. Parce qu’ils ont besoin de calme, de repos. Mais venez me trouver un soir, à la Grande Salle, et je rirais volontiers. Je vous raconterais ma passion pour les chats, bien que je n’en possède pas. Je vous parlerais de tout ces livres que j’aimerais trouver le temps de lire. Peut-être même que je vous livrerais quelques anecdotes tout droit sorties de mon infirmerie.