Pour son costume, Achéron avait fait les choses en grand ! Comme toute sa famille d’ailleurs. Avec l’aide de sa grande sœur Styx, ils avaient convaincu Madame Mc Gonagal de les aider à rendre leurs costumes les plus réels possibles.
Il était donc déguisé en démon, aux traits inspiré d’une gravure de Méphistophélès. Le costume à proprement parlé n’était composé que d’un pagne de fourrure noir, de sandales de cuir noir et d’une fourche en fer forgé pour accessoire. Mais, grâce à la directrice de sa maison et un bon manuel de métamorphose cosmétique, il avait à présent la peau rouge vif, des cheveux plus longs et une barbe taillée en pointe. Cerise sur le gâteau, deux grandes cornes enroulées ornait ses tempes… Et elles étaient vraies ! En os, taillées à l’aide d’un sortilège. Il jeta un dernier coup d’œil dans le miroir pour vérifier que tout était en place : Il était vraiment impressionnant !
Augure n’avait pas échappé à l’obligation de sortir costumé et s’était retrouvé affublé d’une tenue de pingouin qui le rendait aussi pathétique pour son maitre qu’irrésistible pour les filles.
Il aurait voulu inviter Davan au bal et s’afficher avec elle mais cela allait à l’encontre de son désir de discrétion. Il avait donc choisi une toute autre approche et avait fait paraître dans la gazette qu’il se rendrait au bal en célibataire et qu’il accepterait de faire danser toutes les demoiselles esseulée qui le lui demanderait. C’était un moyen comme un autre de sauver la face tout en accomplissant une bonne action.

- Aller mon grand, c’est le moment de faire ton entrée. Murmura-t-il pour lui-même en franchissant la ligne de braseros bleus.

Sur place la fête promettait d’être grandiose. L’atmosphère avait était planté avec génie par les professeurs, le banquet était encore plus immense que d’habitude et même la météo se faisait complice de l’évènement. Il s’aventura vers le centre de l’espace, saluant de manière obséquieuse, tel le diable qu’il était, ses amis et ses camarades qu’il croisait.
D’un coup d’œil, il remarqua qu’il n’était pas le premier Deathwalker arrivé : les faux jumeaux étaient déjà là : Pyriphlégéthon déguisé en élémentaire de feu ; il avait fallu rusé pour que les flammes qui remplaçaient ses cheveux et jaillissaient de son dos soient incapable de mettre le feu à quoi que ce soit, finalement il ne s’agissait que de lumière ondoyante, et Cocyte, déguisée en marionnette de bois usée, avec un masque de porcelaine ébréché par le temps, ici la magie avait servie à donner à sa peau la texture du bois et de la porcelaine mais il devait l’avouer, elle était carrément flippante.
Ces deux autres sœurs ne semblaient pas encore être là mais il savait en quoi elles seraient déguisées : Léthée serait habillée en strangulo en peluche, affreusement mignonne et Styx en nonne, délicieusement ironique.

- Et bien, nous allons encore nous faire remarquer semble-t-il ? J’a-do-re !

Sa patience ne fut pas mise à rude épreuve : deux demoiselles, des filles de quatrième année sans cavalier, vinrent à sa rencontre dans l’espoir qui tienne sa promesse. Il ne se fit pas prié et leur offrit un tour de danse à chacune dès que l’orchestre fut prêt. Puis, il se mit en quête d’autres filles à aider ou d’une autre activité à laquelle s’adonner pour passer agréablement le temps.

A la fin de la chanson, je m’étais séparée de Maximilian et lui avait pris la main. J’avais ensuite fendu la foule, mon amoureux à ma suite, pour parvenir jusqu’au diable.

« Achéron? »

Fis-je, pour attirer son attention. J’attendis qu’il se tourne vers moi et, lâchant la main du Serdaigle, je le serrais dans mes bras avant de lui planter une bise sur chaque joue.

« Joyeux anniversaire! Tu vas avoir ton cadeau dans un instant. »

Avec un air malicieux, je saisis ma baguette d’une main tandis que mes doigts se refermaient sur ceux de Maximilian et lançais un sortilège d’attraction. Je m’étais pas mal entraînée pour être certaine d’y arriver et je n’avais donc jamais douté du fait qu’un superbe collier à clous viendrait se poser dans ma main.

« Tadaaam! En plus il va bien avec ton costume, ne suis-je pas merveilleuse? J’en profite pour te présenter Maximilian, mon petit ami! »

Sur ces paroles, j’avais attrapé le jeune homme par le bras pour être sûre qu’il n’allait pas partir en courant. Enfin, c’était lui qui m’avait suggéré de faire les présentations alors je n’avais pas trop à m’inquiéter à ce sujet.

« Comme c’est ton anniversaire, je me suis dit qu’il fallait qu’on danse au moins une fois tous les deux! Je ne vais quand même pas te laisser faire tournoyer des inconnues toute la soirée. »

Achéron se retourna à l'appel de son nom et s'inclina en une profonde révérence, ses yeux plantés dans ceux de Meredith. Il avait adopté les gestes précieux et pleins de circonvolutions qui séaient à son personnage.

- Lui-même. Répondit-il de sa voix la plus caverneuse. Belle plante.

Il la laissa appeler son cadeau d'anniversaire avec un grand sourire et le prit entre ses griffes quand elle le lui tendit avant de le mettre à son cou.

- You rule baby, what a Hell of a collar !

Il tendit le pouce, l'index et l'auriculaire tout en tirant la langue avant de tourner son attention vers Maximilian qu'il sembla jauger un instant. Ses yeux étaient analytiques mais dénués de tout jugement, ni haine, ni compassion. Il sourit et tendit la main.

- Alors c'est toi ? Le chanceux, celui par qui le désastre arrive aussi parait-il. Dit-il en lui adressant un clin d'œil complice. La laisse pas te piétiner surtout… elle est douée pour ça en plus.

Son sourire s'élargit encore, le jeune homme avait du mal à s'empêcher de rire. Il savait que s'il voulait avoir ses chances de plaire au Serdaigle, et donc de ne pas risquer de voir sa meilleure amie encore moins souvent, il devait mettre les pieds dans le plat directement, quitte à bousculer un peu la demoiselle.

- Héhé… Le diable peut apprendre bien des choses le temps d'une danse au clair de Lune, elles ne sont plus des inconnues après ça. Et puis, il y en a que je connaissais avant, même si je ne vais pas te faire une liste.

Il attendit un signe d'approbation de son camarade avant de prendre la main de sa consœur pour un tour de danse. Bien droit, un bras dans le dos, une main émeraude délicatement posée sur la sienne, il inclina la tête, altier, avant de dévoiler une nouvelle fois ses crocs pointus.

- Nous disions donc… Avez-vous déjà dansé avec le diable au clair de Lune ?

Une question qui était déjà revenu 4 fois en cette soirée de bal et qui reviendrait encore souvent à n'en point douter.