Un détraqueur ? AH MER... Mince. Mince est le mot que je voulais employer.

Bon, un détraqueur, c'est flippant mais c'est pas la mort. Je sais les combattre, j'ai même réussi à sortir un patronus complet une fois. Bon, il était un peu faible et s'est évaporé presque immédiatement, mais il était gros, imposant, menaçant et fluffy. Un ours quoi. Un bon gros ours.

Je suis pas fan des détraqueurs et j'espère ne pas me retrouver face à face avec un avant d'avoir eu le temps de m'entrainer un peu au sortilège du patronum, mais une fois la panique passée, je suis sans doute capable d'en maîtriser un, tant qu'il est seul... Et puis j'ai mon gros nounours pour me protéger, non ?



HA ! Facile. Les épouvantards, ça je sais faire !

Bon... Ok, la première fois que j'en ai croisé un, c'est pas tellement cette réaction que j'ai eu. Le truc s'est changé en un mille-pattes géant. Les mille-pattes, ma seule phobie. Absurde, je sais, mais admettez, ces trucs ont trop de pattes pour vivre ! Alors déjà que devant un mille-pattes de 5cm je hurle, quand je me suis retrouvé à un de 2m...

J'ai hurlé, puis pleuré, puis tenté de courir. Bien sûr, ma maladresse étant légendaire, je suis tombée. Là, je me suis roulée en boule par terre et je suis restée là à sangloter jusqu'à ce que quelqu'un le chasse.

Mais maintenant ça va mieux, j'arrive à me les imaginer avec des monocycles à la place des pattes. Du coup ça va, ça, je maîtrise. A peu près.



Ce serait une expérience des plus intéressantes... Qu'est-ce que je verrais ? Qu'est-ce que je désire le plus ? Je me verrais peut-être simplement en Irlande, face à l'océan, le vent dans mes cheveux et un aigle passant au loin. Ou alors je me verrais en batteuse professionnelle dans une grande équipe de Quidditch. Oui, j'aimerais avoir une vie tellement parfaite que je verrais ça dans le miroir du Risèd !

Sauf que ma vie, bien que fort agréable, n'est pas toute rose. Et tout compte fait, il est probable que, face au miroir, je me retrouve avec une vision de moi, juste moi. La même moi, exactement. Mais débarassée de la malédiction.

Oh, je ne l'ai pas précisé ? Oui, bon, je le crie pas sur les toits en même temps, seuls mes parents ainsi que, bien sûr, le directeur et l'infirmière de Poudlard sont au courant. Au courant de ma Lycanthropie, j'entends. Eh ouais, des loup-garous de 15ans, on en croise pas tous les jours, hein...



BIERE GRATUITE POUR TOUT LE MONDE ET DU ROCK A FOND TOUTE LA JOURNEE !

Non, je plaisante. Je ne me verrais pas ministre, je suis sans doute pas assez sérieuse... Mais si ça devait m'arriver un jour, je pense que je me préoccuperais de choses comme les rapports avec les moldus, les droits des elfes de maison et, bien sûr, la protection et l'aide aux loup-garous. J'essaierai d'écouter tout un chacun, ça va de soi. Au final, je pense que je m'en sortirais vraiment très, très mal... Mais pour la fête jusqu'au bout de la nuit et la bière gratos, le tout avec la faillite des sorciers anglais dûe à un manque total de sérieux de la part du ministre, votez Max !



Hm, bien sûr, il y a le jour où je me suis fait mordre. A 13ans, en Roumanie, où j'étais en vacances avec mes parents. Mais bon, c'est clairement pas joyeux. Alors on va trouver autre chose.

Mon enfance a été jonchée de moments joyeux en Irlande, où j'ai grandi. De nos étés près de l'océan quand j'étais gamine à mes beuveries en ville de cet été. J'ai toujours été très enjouée, et j'ai grandi pour devenir une fêtarde. Même si mon caractère s'est un peu assombri depuis que je suis un loup-garou, je reste toujours joyeuse tant que je suis avec des gens.

Ma vie a été très rythmée par les rires de ma petite soeurs, Samaëlle, et les bagarres avec mon grand frère, Sean. Ainsi que, bien sûr, les réunions de famille annuelles où on retrouve tous les cousins, les oncles et les tantes. Une grande bande de roux un peu fous et assez portés sur la boisson. J'ai aussi de jolis souvenirs de chasses aux lucioles avec mon frère et ma soeur, de grandes balades en solitaire dans les landes vertes, de cette fois où j'ai vu un ours au bout du sentier que je suivais et il m'a fixé quelques instants, comme s'il me jugeait, avant de partir.

Je me souviens aussi de la petite boutique de fleuristes que ma mère a hérité de ses parents moldus, et où, à l'aide de la magie, elle vend les plus belles fleurs d'Irlande; du bureau de mon père au siège irlandais du ministère de la magie, où il a un poste très important et très ennuyeux; de la grande maison où on vit, près de Dublin, et de la plus petite, en pleine campagne, où on passe les vacances. Des balades à cheval, des compétitions de tir à l'arc, des cours de violon.

Et puis tous mes moments à Poudlard. Les sorties à Pré-au-Lard, les bêtises, les balades nocturnes interdites, les matchs de Quidditch, les chamailleries entre potes, les petites histoires d'amour, les grandes histoires d'amitié.

Bref, la vie quoi.



Je suis pote avec tout le monde et tout le monde est mon pote, c'est ma devise. Je m'entends bien avec à peu près tous ceux que je rencontre, qu'ils soient de ma maison ou non, et je suis entourée d'amis du matin au soir. Des amis vraiment proches, par contre, j'en ai très peu, mais ça c'est normal, c'est ce qui les rends particuliers.

Niveau amour, je papillonne un peu, quelques mecs, une ou deux filles, mais jamais rien de sérieux. Je ne les enchaîne pas non plus hein, je suis souvent célibataire, mais quand je suis en couple, ça ne dure pas. C'est peut-être pas vraiment mon truc.



Que dire de plus ? J'aime le Quidditch, même si je ne suis pas dans l'équipe, et rêve de jouer en tant que batteuse. J'adore les cours de botanique, de soins des créatures magiques et de potions. Je suis une adolescente assez classique, fumeuse depuis peu, accro au rock (surtout le rock moldu, que ma mère m'a fait découvrir), j'essaie simplement de faire ma vie en étant le plus heureuse possible sans trop faire souffrir les gens.

Le seul problème, c'est qu'être mordue par un loup-garou a un peu gâché tout ça. Le personnel de Poudlard a été très compréhensif, et je passe mes nuits de pleine lune dans une pièce spéciale de l'infirmerie, après avoir bu une potion tue-loup, donc je m'en sors bien, mais je suis obligée de cacher ça à tout le monde, et c'est assez effrayant d'affronter ça en se sentant un peu seul.

Enfin bon, je m'en sortirais, je m'en sors toujours. Et la bonne chose, c'est que je n'ai encore jamais tué personne. C'est plutôt bon signe.