Si tu devais affronter un détraqueur
Si vous voulez me voir les jambes fléchies, le regard vide, le visage crispé, les mains tremblantes et la grosse goutte de sueur qui fait son chemin sur ma tempe, eh bien parlez-moi en. Parlez-moi des détraqueurs. Allez-y, n’hésitez pas, ne vous gênez surtout pas, hein. C’est juste l’horreur de ma vie. Le truc que je veux absolument ne pas voir, même pas dans un cauchemar. Je les imagine déjà assez bien sous mon lit dès que j’entends un bruit suspect, dans les dortoirs de Poufsouffle. J’en ai jamais rencontré un seul et je vous le dis, si Poudlard se retrouve infesté de détraqueurs, vous me trouverez enfermé dans le placard à balais – avec un stock de patacitrouilles, cela dit.
Si tu devais rencontrer un épouvantard
Bizarrement il ne prendrait pas la forme d’un détraqueur, non, non. Ce serait plutôt un immense serpent, comme un basilic, qui m'observerait de ses yeux vicieux, prêt à me sauter dessus de son long et horrible corps, pour me serrer bien fort et ensuite me manger, genre krrrouic (là c'est le bruit de mes petits os). J’ai un sérieux problème avec les serpents, vraiment. Pour vous illustrer le problème, il m’est arrivé de tomber dans les pommes en plein cours de métamorphose. McGonagall avait eu en effet la bonne idée de me foutre devant le nez un boa constrictor soi-disant pour que j’exerce le maléfice du verre à pied… Sauf que voilà, j’ai fini chez Pomfresh avec une crise de tachycardie – et la moquerie de tous les élèves de l'école.
Si tu étais devant le Miroir du Risèd
Oh ! Je sais ! Je sais, je sais, je sais ! Je me vois grand, beau, séduisant. Il y aurait une quantité illimitée de cartons de friandises à mes pieds, Rita Skeeter et sa troupe de l'autre côté, me prenant en photo. Un énorme sourire aux lèvres, le blason que je porterais sur mon col blanc s'illuminerait et afficherait le nom de ma marque, Scobahull, les nouveaux bonbons sorciers qui donnent la pêche ! Et bien sûr, puisque je n'oublie pas d'où je viens, je déclarerais, fier, appartenir à une famille moldue. Je serais le nouvel espoir né-moldu, si, je vous jure ! La grande classe.
Si tu étais Ministre de la Magie
Nom d’une goule, moi ministre ? Quelle bonne blague ! Ce serait la pagaille. Déjà que je n’arrive pas à porter mes bouquins, comme voulez-vous que je porte le monde des sorciers sur mes frêles épaules ? C’est impossible ! J’ai le charisme d’une huitre et l’intelligence d’un troll. La politique, ce n’est pas pour moi, désolé !
Si tu devais raconter une anecdote importante
On m’a offert un Brossdur 200 pour mon entrée à Poudlard. Et, franchement, c’est continuellement un challenge quand je l'utilise puisque, dès que je me promène avec dans le château, je rentre malencontreusement soit dans un arbre, un mur, ou encore un individu (si si, ça m’est déjà arrivé). Mais le pire de tout je crois, c’est quand j’ai reçu un avertissement de Pomona Chourave, quand j’ai atterri dans un filet du diable après être arrivé en retard, en balai, alors qu’elle commençait son cours. C’était à la fin de la première année et qu’on se le dise, je m’en souviendrais toute ma vie !
Si tu parlais de tes rapports avec les autres
Depuis ma première année à Poudlard, j’ai toujours eu du mal à m’intégrer auprès des autres étudiants. Disons que je suis quelque peu repoussant. Je vous explique. Une fois, j’ai fait tomber tous mes bouquins sur la table d’une fille de Serpentard. Une autre, j’ai glissé sur un type qui dormait dans le dortoir de Poufsouffle. J’ai également trébuché dans les escaliers et entraîné quelqu’un avec moi, en allant en cours de sorts. Aussi, je suis rentré dans quelqu’un en plein vol et lui ai infligé des lésions. Sans compter le nombre de fois où j’ai fait tomber mon plat dans la grande salle aux pieds des étudiants… Pardon mais avec ce nombre incalculables de catastrophes, j'attire les foudres des gens de Poudlard. Mais bon, c'est comme ça, c'est la vie !
Autre chose à ajouter te concernant ?
J’admire les créateurs de friandises sorcières et j’aimerais tellement que les moldus puissent en goûter ! Mais, je vous le jure, quand j'aurais mes A.S.P.I.C. je parviendrais à proposer une nouvelle loi sur les moldus !