Je sais invoquer un magnifique Patronus de la forme d’un renard. Je me suis souvent amusée à le lancer dans la campagne environnant ma maison. Il est vrai que les renards ont la réputation d’être rusés et sont de beaux animaux, fins et élégants. Ma mère a ri lorsque je lui ai parlé de ma première tentative couronnée de succès. « Même pas étonnée » m’a-t-elle dit.
Bien que j’arrive parfaitement à former un Patronus corporel en temps normal, je n’ai jamais été confrontée à un détraqueur… qui sait ce qui pourrait tourner de travers dans un moment pareil.


Il se transformerait en un Inferus rampant vers moi.
Bien que j’aime beaucoup mon frère aujourd’hui, je peux vous garantir que ce n’était pas le cas quand j’étais plus jeune. De six ans mon aîné, ce petit malin avait pour loisir favori de tout mettre en œuvre pour me terroriser. Et, un jour, lors d’une balade, cet imbécile s’est amusé à me raconter que des gens morts nageaient dans les profondeurs des lacs comme celui que nous longions, puis il m’a jetée dans l’eau. Cette peur, parmi toutes les autres qu’il a provoquées en moi, passa bien vite, mais la hantise de cadavres ramenés à la vie ne m’a jamais quittée.


Je vois… un… non DES dragons ! Ils sont beaux, et ils volent derrière moi. Ils ont l’air heureux. Je souris. Ah, je tiens quelque chose… Une lettre ? Un diplôme ? Ah, j’arrive à lire « Ordre de Merlin, première classe ». A côté de moi, de nombreux journaux où mon nom apparaît... Des manuels de Métamorphose et Sortilèges aussi. Et maintenant je me transforme en loup, les dragons sont toujours là, mais les papiers ont disparu…


Je ferais enfermer toutes les personnes qui m’indisposent. Autant vous dire qu’il faudrait rapidement agrandir Azkaban. *soupir*
Être Ministre serait un honneur, bien entendu, mais je ne me vois pas gérer la paperasse pour un pays entier lorsque j’ai déjà du mal à faire mes propres devoirs. Ma baguette et moi nous ennuierions dans un bureau.
Je pense que j’accepterais le poste uniquement pour rendre à nouveau l’élevage de dragons légal. *sourire*


J’avais passé de nombreuses heures – pour ne pas dire des mois – à griffonner sur mes parchemins, à m’isoler dans le parc et à répéter la formule dans ma tête pendant les repas, les cours, avant de dormir… Mais, enfin, ce jour-là, la veille des vacances de Pâques, je suis arrivée au résultat escompté : grâce à cet enchantement de ma création, j’avais réussi à créer une petite cage en bois et ai pu y enfermer un diablotin qui se promenait dans la Forêt Interdite. La cage et son locataire sont devenus transparents sous l’effet d’une autre formule et j’ai pu les emmener, en toute discrétion, dans le dortoir et les cacher dans ma malle. J’ai pu l’observer pendant quelques jours dans ma chambre, chez moi et ai fini par le relâcher dans les bois, de l’autre côté de mon jardin.
Depuis ce jour-là, j’ai compris que la magie n’était vraiment pas limitée aux manuels qu’on nous oblige à lire et qu’avec un peu de volonté, on pouvait arriver à des choses merveilleuses. Et j’ai aussi appris que les diablotins ont la fâcheuse tendance à s’agripper aux cheveux.


On m’a toujours dit que j’étais arrogante. C’est vrai, je ne l’ai jamais nié. La plupart des gens ne m’intéresse pas, sauf si je peux faire usage d’eux. Autant dire que la grande majorité m’est complètement inutile ; la stupidité me donne la nausée, et bien trop d’entre eux manquent cruellement d’intelligence. J’ai, moi, toujours été une excellente élève malgré l’indifférence que j’éprouve pour certaines matières.
On m’a toujours décrite comme étant une très jolie fille, bien que je n’y accorde pas d’importance. Je ne me maquille jamais et n’élabore des coiffures qu’en de très rares occasions. Mais apparemment, ma longue et soyeuse chevelure d’un blond tirant sur l’argenté, ma peau pâle, ma silhouette fine et élancée ainsi que mon visage aux traits délicats suffisent pour attirer l’attention. A mon grand dam.
D’autres gens se retournent sur moi parce qu’ils n’aiment pas me voir les toiser avec mépris, du haut de mon mètre soixante-quinze. On m’a aussi souvent rappelé que j’ai tendance à regarder les autres avec une certaine froideur. Mes yeux d’un gris très clair et le fait que je ne souris presque jamais n’aident pas à contrer cette impression, il est vrai.


J’aime à penser que je suis un esprit libre, j’ai toujours préféré faire ce qui me plaisait, au lieu de me forcer à accomplir des tâches qui m’ennuyaient. J’excelle dans l’art de la métamorphose et aime beaucoup m’amuser avec les sortilèges. Je voue une passion aux animaux, magiques ou non, d’ailleurs. Bien que ma préférence soit clairement marquée : parlez-moi de dragons et je n’arriverai plus à me taire !