ϟ parchemins : 203 ϟ Gallions : 371 ϟ Âge : Seize ans ϟ Baguette : Vingt-sept centimètres – bois d’orme – ventricule de cœur de dragon ϟ Sang : Pur ϟ Année d'étude : Sixième année Enska Storminn ─ Préfète Serpentard • Sixième année ─ | Sujet: Rira bien qui rira le dernier [Davan] Lun 30 Mar - 21:07 | |
| Quinze heures. Enska jouait des coudes dans les couloirs pour rejoindre la salle de classe de son prochain cours. Des manuels et plusieurs parchemins dans le creux de son bras, elle fendait la foule d'un air pressé, le regard presque immobile. Ça va être ta fête. Discrètement, elle sortit sa baguette de la poche intérieure de sa robe. Davan O'Meara marchait devant elle, lui tournant le dos. Enska l'avait repérée de loin : la petite était comme une réflexion moqueuse de sa propre apparence et était difficile à manquer. La peste était parvenue à la piéger dans les toilettes, quelques jours plus tôt ; Enska avait été humiliée et le simple souvenir de la scène la faisait à nouveau entrer dans une rage à la limite du contenable. Mais cette fois... c'est à mon tour Se faisant la plus discrète possible, la sixième année se glissa tout près de Davan, à quelques pas derrière elle. Enska se concentra, pointa sa baguette sur le sac de sa jeune ennemie et émit des chuchotis à peine audibles. Elle vit avec plaisir le sac de Davan tomber légèrement, alourdi par ce qu'Enska venait d'y faire apparaître. Parfait. Tu m'en donneras des nouvelles, garce.
La bouche cachée par sa main pour étouffer son rire mesquin, Enska s'engagea dans un couloir en perpendiculaire et s'adossa non loin, contre la pierre froide, dans une alcôve où logeait une armure. J'espère que tu aimes l'odeur de la bouse de troll, parce que je crois que ton sac en est rempli... Dommage pour tes devoirs... Elle avait les lèvres pincées pour retenir son fou rire. La bouse de troll était relativement visqueuse et pratiquement impossible à nettoyer complètement. |
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| Sujet: Re: Rira bien qui rira le dernier [Davan] Mar 31 Mar - 22:40 | |
| Horrible. Elle était horrible. Non pas a cause de cet étrange assortiment de rose et de vert qui rayonnait étrangement sur ses vêtements, pas non plus à cause de sa dernière tentative de faire pleure Wendy-la-chialeuse qui était à poufsouffle en cinquième année. Notez que ce ne n'était toujours pas les petits secrets qu'elle cachait à tout ses camarades ou à sa relation qui serai fort mal vue avec un Griffondor.
Bref, le problème restait encore et toujours grave.
Non pas qu'elle puisse se dire totalement innocente, remarquez avec les remarques qu'elle se tapait sur ses goûts vestimentaires ou encore sa façon tellement sournoise d'espionner les gens, il était légitime qu'avec son caractère – un brin susceptible – ça finisse par tourner au drame.
Elle aurait seulement préféré que son adversaire soit quelqu'un d'un peu moins entêté qu'elle-même se trouvait l'être et si cette situation durait depuis quatre ans maintenant et allait crescendo, il n'était pas faux de dire que l'originalité dont elle faisait preuve se soldait toujours par un dur revers de la médaille. Le problème étant encore que l'autre n'avait pas non plus l'intention de s'avouer vaincue et n'hésitait pas à user des pires stratagèmes qui soient. Chose qui, il fallait l'avouer, faisait vraiment hommage à Davan. Car la plus jeune se targuait intérieurement à chaque fois qu'une de ces embrouilles se produisait d'avoir pu tenir autant d'années face à une élève plus âgée. Et de pouvoir en plus la mettre dans de tels états de rage. Et plus la crasse que la première lui faisait, plus la seconde s’enorgueillissait d'avoir pu la pousser à de tels extrêmes. C'est que la fois précédente elle l'avait suffisamment touchée pour creuser un trou d'acide dans sa carapace de métal brut.
En fait , Davan la détestait et si elle la haïssait déjà avant, en cette instant précis elle la haïssait encore plus. Elle la haïssait autant sur un plan physique sur un plan psychique. Elle haïssait ses cheveux blonds toujours bien coupés, mais coiffés de manière négligée. Elle haïssait ses yeux gris qui apparaissent presque translucide au soleil. Elle haïssait ses mains fines et toujours parfaitement manucurées. Elle haïssait sa silhouette svelte et élancée, jusqu'à la façon – pourtant mélodieuse – dont sonnait son prénom : Enska. Oh, oui Davan La haïssait mais, ce qu'elle abhorrait le plus c'était son infatigable petit sourire en coin. Narquois, tellement impersonnel en fait.
Et c'était sincèrement ironique quand on pensait que en vérité, les deux auraient pus être sœur. Elles arboraient la même silouhette filiforme, le même genre de beauté froide, le même petit sourire mauvais, la même blondeur dans leurs cheveux jusqu'à la pâleur de leurs peaux respectives. C'était comme se voir rétrospectivement dans un miroir. Davan ne pouvait nier que Enska était une belle fille , mais elle était au moins aussi pourrie de dedans qu'elle avait l'air jolie en apparence. Pas qu'elle-même soit mieux placée pour ce genre de comparaisons.
Alors quand elle avait senti son sac s'alourdir brusquement alors qu'elle quittait son cour de sortilège pour se diriger vers la tour d'astronomie, elle n'avait pas eût besoin de beaucoup de temps pour s'arrêter et comprendre qu'elle avait été prise en défaut. Sans parler de la puanteur qui s'échappait maintenant de sa besace en tissus. Dans d'autres circonstance elle aurait pensé en premier lieux que c'était vraiment dommage parce qu'elle adorait ce sac, mais seul un nom était apparu comme en lettres capitales dans son esprit.
« – Enska Storminn » elle cracha avec venin, assez fort pour que ça raisonne dans le couloir de pierre alors qu'elle lâchait le sac fautif.
Davan ne levait quasiment jamais la voix, souvent même les mauvaises langues disaient que c'était un phénomène aussi rare que les comètes ou les éclipses totales et il se trouvait que l'autre serpentard faisait partie des rares personnes au monde capable de déclencher ce prodige.
La plus petite s'était retournée sur le couloir, les yeux plissés, comme un crotale près à frapper, serrant les dents pour ne pas mugir de rage alors qu'elle avait du mal à retenir un tremblement nerveux. Elle retira sa baguette de ses cheveux et jeta encore des regards venimeux alentours.
« – Je sais que tu es là, et par la bite de Circé, je peux te jurer que ça ne va pas se passer comme ça ! Mais quoi que je dise, tu es trop lâche pour sortir de ta cachette n'est-ce pas ? Tu n'aimerai pas qu'un bébé comme moi te mette publiquement la raclée de ta vie et, il se trouve que je peu comprendre. »
Davan jurait encore plus rarement qu'elle s'emportait , mais elle avait retrouvé ce calme apparent presque dangereux cependant que la façon dont elle fermait les yeux de manière assez prolongée trahissait son état de colère et d'humiliation personnelle.
« – Nous ..sommes des gens civilisés à Serpentard et il se trouve que je ne tiens pas à régler cela ici. Nous ne sommes pas des bêtes de foire. Alors je t'attendrais. Salle commune dans vingt minutes. Pour une discussion plus intime. Ça te paraît correct ? »
Et je vais tellement te pourrir, pauvre petite garce. Elle resta cependant immobile dans le couloir, à la recherche d'un signe ou non d'approbation de la part de son plus ancien adversaire. |
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