Si tu devais affronter un détraqueur
Histoire de la magie. Le cours le plus ennuyeux de tous. Je ne comprenais pas comment mes parents avaient fait pour l’aimer. Ils m’en parlaient tellement souvent que j’avais fini par prendre l’habitude de l’histoire. Mais ici j’étais sur le point de piquer un somme... En même temps ma mère comme mon père étaient tous deux à Serdaigle ce qui expliquait surement leurs intérêt pour ce genre de matières... « Spéciales » ? Quoi qu’il arrive je ne souhaitais nullement m’endormir sur mon pupitre comme cela m’était arrivé tant de fois. Alors je rêvais, les yeux perdus dans le vide, imaginant des situations farfelues. Une idée me vint soudain : et si je rencontrais un détraqueur ?
Je ne connaissais pas le sort qui aurait pu contrer ce genre de créatures ministérielles... Donc la solution la plus évidente serait de prendre la fuite du plus vite que je peux, en tentant de lui lancer des cailloux. Qui sait, peut-être que ça le ralentirait ?
Bon c’est pitoyable comme défense mais on fait avec ce qu’on a hein...
Si tu devais rencontrer un épouvantard
Je suis sur une plage, entouré d’enfants qui se baignent accompagnés de leurs parents. L’air était frai et un léger vent soufflait sur la côte. Je me sens bien, car tout paraît normal.
Soudain, la mer se retire. Elle s’en va à une vitesse considérable et disparaît presque. Les enfants pleurent, leurs parents les rassurent et moi je comprends. Je ne sais que trop bien ce qui va arriver. Je cours vers eux et je tente de les prévenir : « Enfuyez vous ! Vite ou vous allez tous mourir ! ». Mais personne ne m’écoute. Ils se fichent de moi, et moi je regarde le mur d’eau sombre qui se forme à l’horizon.
Alors je fuis, je cours vers a digue mais mes jambes se font lourdes. Je fais le geste, j’y mets tout mon cœur mais c’est impossible. J’avance à la vitesse d’un escargot. Je panique. Mon cœur bat à toute vitesse et lorsque je me retourne la vague est là. Grande et puissante ; dévastatrice.
Elle m’avale, m’aspire de plus en plus. J’essaye de résister mais au loin les gens me regardent sans m’aider. Puis finalement elle m’avale.
Je me réveille en sursaut, avec la sueur qui ruisselle le long de mon corps. Mes mains sont agrippées aux draps et menaçaient de les déchirer. Je ressens alors la même sensation que l’année dernière face à l’épouventard de l’épouventable professeur Maugrey. L’eau. Cette put*in d’eau qui me hante ! Ce jour-là j’avais failli perdre les pédales…
A côté de moi mes camarades dorment paisiblement. Ils sont si calmes que je finis moi-même par me ressaisir et me recoucher, priant pour que ça ne recommence plus...
Si tu étais devant le Miroir du Risèd
Il faut se l’avouer mes parents sont déçus. Déçus de moi et de mon comportement, de mon manque de sérieux à l’école et de mon envie de grimper partout qui se fini généralement en dégringolade… Tous deux ayant été à Serdaigle quelques années plus tôt, il faut bien avouer que les études ça les connaît. Les profs les aimaient, ils avaient de bon résultats et sont ressortit de Poudlard avec brillo. Ma mère avait tellement aimé les moldus qu'elle avait fini par retrouver cet univers sans magie comme pendant son enfance, et mon père lui était resté pour devenir journaliste au Ministère. Autant dire qu'ils avaient tous les deux un sacré boulot...
Mais pourtant ce gêne du travail et de la passion pour la connaissance semble ici avoir sauté une génération… Je n’aime pas travailler, et visiblement les études ce n’est pas mon truc. Il va de soi que je fais toujours le stricte minimum pour que cela reste acceptable mais lorsqu’une note médiocre leur arrive, je lis la déception dans leurs yeux. C’est une déception discrète mais visible pour qui les connaît bien.
S’il y a quelque chose que je souhaite plus que tout, ce serait bien de les voir content. Content de moi et de ce que j’ai accompli, content de ce que je suis devenu.
Qui sait, peut-être que le miroir du Risèd ne me montrera pas ça. Mais en tous cas c’est ce que j’aimerais y voir : de la satisfaction.
Si tu étais Ministre de la Magie
Pendant les vacances d’été, mon père a dit : « Si j’étais ministre de la magie je règlerais les choses vite fait bien fait ! Je ne resterais pas à me voiler la face devant les évènements récents ! ». En disant cela je me suis demandé s’il était vraiment conscient de ce qu’il venait de dire. Déjà il travaillait pour le ministère. Dans ce cas, critiquer le Ministre était quelque peu déplacé... mais de plus avait-il vraiment envie de prendre sa place ? Toute la paperasse, toutes les responsabilités, toute l’importance de la personne dans le monde magique... voulait-il avoir tout ça sur les épaules ? Moi non.
Si tu devais raconter une anecdote importante
C’était en septembre 1989. La foule sortait du cinéma à une vitesse incroyable, encore émue par le film qu’ils venaient de voir. Mais moi je n’avais que huit ans ans, et je suivais ma mère à la trace au milieu des moldus. Nous nous étions arrêtés à un café non loin de là pour qu’elle puisse clairement émettre une critique sur « Batman » que nous venions tout juste d’aller voir. Accompagnée de son collègue moldu, ils discutaient pour savoir ce qu’ils allaient donner comme papier à leur éditeur. Le boss du
Starlog magazine. Ce qui était bien avec son métier de journaliste pour un magasine de SF/Fantasy, c'est que nous allions souvent au cinéma. Cette scène était en fait, des plus habituelles.
Moi je regardais dehors, l’esprit perdu sur les passants. Mais cette fois-ci, mes yeux vinrent se poser sur deux petites filles qui jouaient entre elle. Toutes deux tenaient au cœur de leur main un morceau de ce qui me paraissait être une branche et faisaient comme si elles étaient magiciennes. Cela m’amusais. Un jour moi je ferais la même chose. Mais moi, je verrais apparaître une lumière au bout de ma baguette alors qu’elles cesseront de s’amuser avec un simple morceau de bois sans magie...
A cet instant, je réalisais que mon avenir allait être bien différent des moldus que je côtoyais à l’école. Je n’avais que huit ans, mais j’étais suffisamment ému pour faire claquer la lumière au-dessus de ma tête.
Si tu parlais de tes rapports avec les autres
Il faut se l’avouer, je n’ai pas que des amis dans la vie. Mais qui ne déteste personne après tout ?
En fait si tu ne m’aime pas, alors je ferais du mieux pour t’éviter au maximum. Je ne suis pas de nature violente mais il m’est déjà arrivé de l’être, une fois. J’ai fini à l’hôpital avec le nez cassé et des égratignures partout. Ce n’est pas glorieux cela va de soi… La confrontation c’est pas tellement mon truc en fait. Mais par contre si tu t'attaque à un de mes potes tu vas morfler mon gars !
J’essaye du mieux que je peux de me faire des amis, mais étant donné que je suis coupé entre culture moldu et magique, c’est parfois compliqué de se faire comprendre. Pourtant je ne suis pas méchant et souhaite la plus part du temps rendre service à mon prochain. Mais bon faut pas pousser mémé dans les orties non plus !