Si tu devais affronter un détraqueur
Il serait ridicule de prétendre qu’elle ne serait pas terrifiée. Karen est de nature calme, et certainement saurait-elle résister un moment aux ténèbres et au froid, n’ayant pas vraiment de souvenirs bien trop horribles à revivre. Sans aide, pourtant, elle ne tiendrait pas très longtemps ; malgré sa forte volonté, elle n’est bien sûr rien contre les sombres gardiens d’Azkaban. Elle ne sait pas faire de patronus, n’ayant eu personne pour lui en parler et la diriger – elle l’aurait appris volontiers sinon ! – Mais, si un jour le professeur de Défense Contre les Forces du Mal n’est pas du genre à mutiler ses élèves et à mourir à peine embauché, si ce miracle de la nature apprenait à ses élèves à se défendre comme supposé le faire (Lupin tu nous manques !), le patronus de Karen serait un tigre blanc.
Si tu devais rencontrer un épouvantard
Il ferait noir et Karen n’aurait aucune idée de ce qui l’attend ; Karen a peur du danger. Pas d’un danger qu’elle peut contrôler, dont elle peut se défendre, mais d’un danger caché dans l’obscurité, impossible à discerner et à quantifier. Elle aurait peur de l’état de vulnérabilité dans lequel elle serait, et aurait bien trop peur pour bouger.
Il lui faudrait juste le temps de réfléchir, pourtant – et ce qui lui effleurerait l’épaule n’aurait rien de terrifiant.
« Ridikulus ! »
La lumière reviendrait ; la colombe posée sur son épaule aurait un nœud papillon.
Si tu étais devant le Miroir du Risèd
Karen est assez heureuse comme elle est ; Elle aime être à Poudlard (oh, tellement plus qu’être chez elle ! ) et trouve ses cours fascinants. Mais peut être se sent-elle seule, un peu, parfois. Karen voudrait la compagnie de personnes pour lesquelles elle ne fait pas partie du décor ; qui remarqueraient sa présence peut être plus que celle d’autres personnes. Elle adorerait compter, et serait embarrassée de remarquer ce désir reflété par le miroir.
Elle serait d’ailleurs plus belle, plus grande, habillée de longues robes colorées et aussi libre que l’air.
Elle pense qu’elle est sur le bon chemin – avec un peu de chance…
Si tu étais Ministre de la Magie
Elle se demanderait déjà POURQUOI elle fait ça. Essaierait de se débrouiller d’ailleurs, de son mieux ! Karen est juste, et serait probablement mieux placées que certaines personnes pour un job pareil… Mais à 16 ans, c’est certainement loin d’être facile ou amusant ou intéressant – et soyons honnêtes, tous les sorciers d’Angleterre à gérer ? Beaucoup trop intimidant.
Quoi qu’elle en profiterait probablement pour faire quelques réformes. Elle encouragerait la tolérance envers certaines races – Moldue et fière de l’être ! Puis elle prendrait son étoile filante, balai lent mais fidèle, et déguerpirait en laissant une lettre de démission.
Karen est plus une fille de liberté qu’une fille de bureau, de paperasse et de réunions.
Si tu devais raconter une anecdote importante
Le meilleur souvenir de Karen. Un jour commencé normalement pourtant, dans une maison de Londres ; le jour où Karen Blau apprit ce qu’elle était, reçut sa lettre d’acceptation, et trouva sa liberté.
Certes, elle avait remarqué. La malchance de son frère, ses vêtements qui changent de couleur et le stylo qui refuse de redescendre du plafond de sa chambre… tout ça, ça avait un minuscule air de magie. Elle avait toujours l’âge d’y croire de toute manière, n’était pas trop choquée. Juste fascinée.
Ce serait bien banal pour n’importe quel enfant sorcier, ils s’y attendaient, eux, à quitter le nid pour un autre encore plus impressionnant : Poudlard. Elle, par contre, née moldue, regardait le sorcier venu remettre une lettre aux mains de ses parents avec autant d’appréhension que d’excitation – d’adoration. Elle n’avait qu’onze ans, et était convaincue qu’elle serait tout ce que ses parents voulaient ; une jeune femme avec un respectable mari à l’emploi stable, l’apparence convenable, et quelques rejetons pour faire plaisir à maman.
Un homme habillé en kilt, sweater et chapeau intriguant lui assura qu’elle serait bien plus ; vivrait bien plus, volerait même sur un balai les jours de pleine lune, et elle n’aurait pas pu demander mieux.
Elle était libre. Magique. Onze ans, le jour de son anniversaire, et le début de son aventure.
Inutile de dire que ses parents n’étaient pas très d’accord – mais un geste de bâton joliment gravé plus tard, ils n’étaient plus si réticents. Karen voulut le même bâton. Prit même la main de l’homme habillé bizarrement.
Si tu parlais de tes rapports avec les autres
Karen est calme et sereine la plupart du temps, et son silence peut laisser supposer qu’elle est asociale. Elle ne l’est pas vraiment. Elle est amicale lorsqu’on lui parle ; douce dans ses gestes et mots. Lorsqu’approchée de la part d’inconnu(e)s, elle peut se montrer timide. Elle est généralement plus à l’aise dans un groupe féminin que masculin, par habitude.
Karen montre rarement sa colère ouvertement. Elle a tendance à être glaciale quand elle ne supporte vraiment pas quelqu’un. Quand elle est triste, elle tend à parler moins et se replier subtilement sur elle-même, choses que d’autres personnes remarquent rarement.
Autre chose à ajouter te concernant ?
Karen boit les paroles de ses professeurs comme de l’eau en plein désert. Passée des maths et de l’éducation civique à Charmes et Potions, elle trouve pour une fois que ‘cours’ rime avec ‘intéressant’. Elle s’entend bien avec ses camarades mais, ne trouvant pas très bien sa place, passe beaucoup de temps seule.